L’ancien milieu de terrain du Real Madrid, Mesut Özil, s’est exprimé sur l’état actuel de l’un des matchs les plus célèbres du football, le Clásico, la confrontation légendaire entre le Real Madrid et Barcelone. Autrefois considéré comme le match le plus attendu et le plus prestigieux du monde du football, Özil affirme que son importance a diminué ces dernières années. Dans une interview accordée à Marca, le meneur de jeu allemand a expliqué pourquoi, selon lui, ce déclin est davantage lié aux difficultés de Barcelone qu’aux performances du Real Madrid.
« Quand je jouais, c’était le match de football le plus important au monde », a déclaré Özil. « Le Barcelone de cette époque était probablement le meilleur Barcelone de tous les temps. Le Barça de Guardiola de cette époque est clairement différent de l’actuel Barça. »
Les commentaires d’Özil nous ramènent à la période 2010-2013, où le Clásico dominait constamment l’attention mondiale. Ces matchs marquaient l’apogée de la rivalité entre Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, deux joueurs qui ont défini une génération de footballeurs. Parallèlement, la bataille tactique entre le Barcelone de Pep Guardiola et le Real Madrid de José Mourinho, en contre-attaque, a donné lieu à des spectacles footballistiques parmi les plus mémorables de l’histoire. À cette époque, Barcelone était considéré par beaucoup comme l’une des plus grandes équipes de l’histoire. Avec Xavi, Andrés Iniesta et Sergio Busquets orchestrant une domination au milieu de terrain et Messi réalisant des performances décisives, les Blaugrana ont établi un niveau de jeu presque impossible à égaler. Le Real Madrid, quant à lui, a résisté avec la même détermination, fort d’un effectif de stars comme Ronaldo, Karim Benzema, Ángel Di María et Özil lui-même.
Chaque Clásico avait une importance considérable : les titres de Liga dépendaient souvent des résultats, les places en Ligue des champions étaient en jeu et les matchs attiraient des centaines de millions de téléspectateurs dans le monde entier. Pour les supporters, ces rencontres étaient plus que de simples matchs : c’étaient des événements qui ont façonné l’histoire du football de l’époque. Les réflexions d’Özil nous rappellent à quel point ces affrontements étaient emblématiques, une époque où le Clásico était au cœur du football mondial.

Selon Özil, le déclin de l’importance du Clásico n’a pas grand-chose à voir avec le Real Madrid. Il insiste sur le fait que les Merengues ont conservé leur réputation d’être l’un des clubs les plus forts de la planète, remportant des trophées de la Ligue des champions et produisant des talents de classe mondiale. Le véritable problème, selon lui, réside dans Barcelone. « Le problème, c’est Barcelone, qui a gâché son potentiel », a déclaré Özil. Ses propos soulignent les difficultés rencontrées par le club catalan au cours de la dernière décennie, notamment une mauvaise gestion financière, des performances irrégulières et des difficultés de reconstruction après le départ de légendes clés comme Messi, Xavi et Iniesta.
Si le Real Madrid s’est adapté aux nouvelles générations avec l’émergence de joueurs comme Vinícius Júnior, Jude Bellingham et Eduardo Camavinga, la reconstruction du FC Barcelone a été bien plus tumultueuse. Bien qu’il continue de produire des talents prometteurs comme Pedri, Gavi et Lamine Yamal, le club a manqué de la constance et de la stabilité nécessaires pour maintenir le Clásico au sommet du football mondial. Özil a également suggéré que l’attention du football s’est portée ailleurs, notamment sur la Premier League anglaise. « À mon avis, l’attention du monde entier est désormais davantage portée sur des matchs comme Liverpool contre Manchester City et d’autres matchs de Premier League », a-t-il déclaré.
Malgré les déclarations d’Özil, le Clásico reste l’un des matchs les plus suivis du football, attirant toujours un public massif et captivant l’imagination des supporters du monde entier. Cependant, force est de constater qu’il a perdu une partie de l’aura mythique dont il jouissait à son apogée, sous l’ère Messi-Ronaldo. Sans ces personnalités hors du commun et sans un Barcelone égalant régulièrement l’excellence du Real, la rivalité a été moins explosive ces dernières années.
L’avenir du Clásico dépend en grande partie de la capacité du FC Barcelone à retrouver son statut d’antan. Si ses jeunes stars continuent de progresser et que le club retrouve sa stabilité financière, les matchs contre Madrid pourraient redevenir des événements marquants du calendrier footballistique. Le Real Madrid, quant à lui, reste compétitif sur la scène internationale et ne montre aucun signe de déclin. Les propos d’Özil sont à la fois une critique et un défi : pour que le Clásico retrouve son prestige international, Barcelone doit cesser de gâcher son potentiel et redevenir une force dominante. Jusqu’alors, la rivalité restera peut-être populaire, mais ne sera plus considérée comme le spectacle ultime du football.